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Outillage des peintres en bâtiment ?

Dernière mise à jour : 14 mars



Magasin Debruyne à Paris / 1947

Nous allons détailler ici l'équipement complet du peintre professionnel.

Il est à noter que le peintre s'est doté, au fil des siècles, d'outils de plus en plus malins mais sans forcément supplanter la technologie. Il est même amusant de constater que la plupart de nos outils étaient déjà là à l'âge du grand Empire !

C'est le cas, par exemple, de la station airless, ou bien encore des soufflants de chantier, des échafaudages.



Préparation du silimat pour peinture début du XXe

Cependant certains ont disparu. Les tables de couleurs, les machines à broyer, etc. Tout ce qui servait au peintre à fabriquer sa peinture à la demande, seul, dans son atelier, à l'époque ou les fabricants n'avaient pas encore vu le jour et où les marchands de couleurs faisaient légion dans les rues.



Une vidéo sur l'histoire des outils du peintre, est à l'écriture depuis quelques années, (car elle demande beaucoup de travail de recherches) et sera disponible prochainement ici même.

Voici donc un article complet sur les outils modernes que le peintre utilise sur tous ses chantiers.


*Attention, pour illustrer mes propos et afin de financer les futurs tests de la chaîne, les liens vers Amazon sont affiliés. Vous ne payez rien de plus mais le vendeur me reverse une commission sur ses ventes.

 



SOMMAIRE - Outils pour peintre ?

Voici un sommaire des outils vus en détail dans ce post.

Cliquez sur chaque article pour aller directement à la description.





 





ECHELLE DOUBLE MARCHE EN BOIS

Le peintre sans échelle c'est un peu comme s'il avait oublié sa brosse !

Nous utilisons le plus régulièrement ces échelles sans garde corps qui permettent d'être enfourché et de laisser libre les mouvements des bras afin de travailler le plus confortablement possible.

L'une des marques les plus réputée en France reste Richomme®

Il existe aussi les modèles dit Lyonnais qui ont la particularité de n'avoir qu'un pan d'accès contrairement à celui que nous utilisons qui est appelé échelle double marches plates en bois.


Ce type d'échelle, même si elle est pliable, n'est pas escamotable, ce qui nécessite d'acheter celle qui sera adaptée à la plupart des chantiers (Moyenne de la hauteur de travail constatée en France, environ 2m50) ainsi que de prendre en compte la taille du peintre (1m80 pour moi).

En ce qui me concerne, j'utilise un escabeau classique de la marque Richomme en 4 marches (tablette non comprise) et cela me permet de travailler à l'aise sur des hauteurs de murs atteignant les 2m50 à 3m50.

L'inconvénient de ces escabeaux c'est évidement leur prix et leur poids.

L'avantage c'est leur qualité de fabrication et donc leur solidité.

Mon escabeau coute environ 250€ est à fêté ses 15 ans, j'ai pu rafistoler la tablette plusieurs fois (car il a beau être écrit, de ne pas mettre les pieds dessus, on finit tous par le faire et parfois même.... les deux :O) bon ba ça ne tient pas le poids c'est certain.

Ce type d'échelle est souvent équipé d'un crochet sur un des côtés, afin de suspendre le camion de peinture , voir même un fût de 12l !!! Mais attention toutefois à ce que l'échelle ne tombe pas à la renverse à cause du poids, surtout quand le peintre n'est pas encore sur son échelle ou qu'il est gaulé comme un haricot.







 






LES DIFFERENTES BROSSES

Il est impossible de réaliser un article complet ici, tant il y a de brosses adaptées à toutes les situations. Type de poils, grandeur, grosseur des touffes de soies, type de virole etc, type de manche (queue de morue) c'est pourquoi nous ne verrons ici que les brosses les plus utilisées et précision de "taille", uniquement celles utilisées en France !!!!




BROSSE A RECHAMPIR


Le compagnon des réchampis et de la précision c'est la brosse ronde dite brosse à réchampir. Elle est conçue de différentes façons, selon le type de phase de peinture (eau, glycéro ou universelle) les viroles n'ont que peu d'impact sur la qualité du travail mais offrent une meilleure résistance au temps et au lavage. Parfois la brosse est équipée d'une ligature qui permet de garder bien resserré l'ensemble de la touffe de poils. Le manche aussi peut se parer d'un joli vernis qui rend la brosse plus qualitative visuellement mais n'a aucun impact sur la qualité du travail final.

Les brosses les plus utilisées sont les tailles , 32 (numéro 8), 29 (numéro 6) et 21 (numéro 2), on exprime leur taille ici en centimètre (diamètre de la virole).

Plus le chiffre est grand, plus la touffe est large et plus on travaille sur de grandes surfaces.

La 21cm est essentiellement utilisée pour les réchampis autour de cadres de fenêtres vitrées par exemple, tandis que les brosses 32cm et 29cm, sont utilisées pour nos réchampis communs sur les murs et plafond.

Tout cela est théorique, car bien entendu rien ne vous empêche d'utiliser les brosses selon vos envies.





BROSSE PLATE OU SPALTER


En France nous ne travaillons que très rarement les réchampis avec des brosses plates, voir plates et biseautées (ce qui est le cas aux Etats-Unis ou encore au Canada). Les spalters seront utilisés pour les principes décoratifs nécessitant de recouvrir de grandes surfaces à coup de "brosse", les badigeons à la chaux par exemple, les peintures à effet sablée etc.



Leur aspect ainsi que la densité de leurs poils les rend très utiles pour des surfaces irrégulières et grandes. Plus communément utilisé sur nos chantiers pour les extérieurs, les volets, les planches de rives, on trouve depuis peu, une variante bien particulière, qui présente un réservoir de poils de soie en son milieu, captant bien plus de produit que les brosses qui en sont dépourvues, permettant ainsi de peindre de plus grandes distances sans avoir à recharger aussi souvent qu'une brosse traditionnelle



BROSSE A RADIATEUR


Même si techniquement la brosse à radiateur est une brosse de la famille des brosses plates, on la distingue des autres, grâce à la longueur de son manche et à sa virole pliée.

En effet, pour peindre au plus loin et derrière les "ailettes" des radiateurs, il nous faut un manche capable de s'y rendre et une tête assez courbée pour faire les endroits les plus inaccessibles !

Les références varieront selon la largeur de la virole et la taille du manche.

En France nous utilisons le plus souvent du 40 (cm).







 








LES ROULEAUX / MANCHONS ET DE MONTURES

Idem que la classification des brosses est compliquée, celle des rouleaux l'est tout autant, puisque les références varieront selon le type de peinture utilisée mais également la préparation du subjectile à la base ainsi que la finition recherchée.

Ici ne sont évoqués, que les principaux outils. Pour les montures, elles existent en polypropylène et plus rarement en bois.




Chaque modèle propose , selon le fabricant, plusieurs possibilités :

-Tout d'abord la largeur du manchon (la surface qui capte la peinture pour la resituer sur le subjectile). En France il est commun d'utiliser les largeurs 180 (c'est exprimé en millimètres) quant à eux, nos voisins Allemands raffolent des 240 !!! Ce qui sera aussi le cas des Américains qui parfois poussent le bouchon jusqu'à utiliser des manchons spéciaux de sols (très grandes largeurs) pouvant atteindre les 400 millimètres voir plus. (une vidéo est en préparation).

-Il y a également la matière du manchon, qui capte plus ou moins la peinture et la restitue. Elle permet aussi de travailler des produits agressifs comme les solvants ou les vernis. Mais rien n'empêche d'utiliser un manchon prévu pour la glycéro avec de l'acrylique, qui peut le plus peut le moins. (less is more pour nos amis américains)

-Et enfin, la taille du poils (exprimée elle aussi en millimètres) qui changera selon l'aspect que l'on recherche et l'aspect du subjectile à peindre. Un crépis de façade par exemple sera impossible à peindre avec un rouleau en 12mm de poils

Toutes ces caractéristiques ont une conséquence directe sur l'aspect visuel du manchon. (couleur , taille etc).

Voici les principaux manchons que je propose dans ma boutique, ils ne sont pas proposés par hasard. Grâce à cette sélection, vous pouvez peindre absolument tous les types de subjectiles pour toutes les finitions possibles (tendus, pommelés, crevassés, crépis, réguliers, préparés ou non etc.)


Aujourd'hui, les fabricants proposent également le biseautage d'usine des manchons, ce qui permet un travail soigné lors de l'application des produits (je parle de produits faisant allusion non seulement à la peinture mais aussi aux différents types de vernis et autres produits dits technique). Si le manchon n'est pas préparé, vous pouvez très bien le faire vous même, et je vous montre la démarche en vidéo (ci-contre)

Je vous propose cette vidéo qui décrit très bien le choix du manchon selon le type de travaux à réaliser.









 






LES COUTEAUX

Il existe plusieurs types de couteaux du peintre.

Tous serviront son utilisateur dans la préparation des supports.




Commençons par le moins connu, celui que l'on appelle vulgairement sur les chantiers, "L' Américain" ou "Le Chinois", (y'en a pour tous les bords politiques).

Il tient son nom en particuliers de la forme courbée de son manche, dit Américain, que l'on retrouvera dans la famille des couteaux à enduire du peintre (un peu plus bas).

Il a le sérieux avantage d'aider à l'ouverture de tous les types de fûts de peinture par basculement, ainsi qu'à essorer les manchons, essentiel si l'on veut correctement nettoyer ses montures après usage et économiser ainsi de la peinture et la nappe phréatique. Il peut éventuellement servir à enlever les clous ou de façon très ponctuelle, les vis. Il peut également remplacer le riflard, qui d'ailleurs parfois lui donne aussi son nom (selon les fabricants et revendeurs). Le riflard était un couteau utilisé pour détapisser. Mais le couteau à enduire de peintre étant bien plus pratique à cet effet, l'a supplanté.





Les enduits sont appliqués à l'aide d'un couteau à enduire. Pour le peintre, il est essentiel à la bonne préparation des supports avant mise en peinture. Les deux plus communs sont aussi ceux que nous vendons en boutique. Le 21 et le 12 (valeur exprimée en centimètres). Les modèles les plus modernes sont de formes dites "Américaines", courbées sur les bords.




Il est utile de préciser que ce genre de couteau a aussi ses limites, dictées par la taille du subjectile à recouvrir. Aussi pour des ratissages seront utilisées des lisseuses plus ou moins grandes, selon la surface à travailler (type liane ou platoir) ou des couteaux à lames interchangeables pour certains modèles, prévus à cet effet (la parfait lisse ci-dessus)


Pour les sols sont utilisés des platoirs appelés "Platoirs flamands". Ils sont utiles pour déplacer le plus de produit sur de grandes surfaces afin d'étaler un maximum la hauteur du ragréage.








 







SCRAPER

Signifie en Français "grattoir". Le scraper est utilisé pour arracher les plaques d'enduits qui ne tiennent plus, ou bien encore les anciennes traces de colles sous les revêtement muraux ou de sols.



Il est utilisé par certain, pour le détapissage, mais à cet effet, je préconise d'utiliser un couteau à enduire de peintre, qui fera le même travail tout en préservant un maximum le subjectile gratté. Il est peu connu du grand public, mais essentiel pour la préparation des supports.








 






CAMIONS ET GRILLE

On ne va pas se mentir, rarement j'ai vu sur des chantiers, d'autres peintres utiliser un camion, bien souvent c'est la flemme qui pousse certains à utiliser une grille dans un fût de peinture directement, sauf que ...




D'utiliser un camion (contenant de 7 ou 14litres) réduit considérablement le poids de la peinture que l'on déplace toute la journée. A cela s'ajoute un bien fait pour les composants eux mêmes, qui sont mélangés énergiquement une première fois, du simple fait d'être renversés dans ce contenant.

Il est plus facile de jouer avec le diluant, (eau ou solvant) pour diluer sa peinture, et adapter le contenu de son camion, aux réchampis (qui demandent souvent à être un peut dilué) ou pour passer le rouleau (qui ne nécessite pas toujours une dilution du produit).

Les camions se présent toujours sous deux formes, deux contenances. Dans la boutique du doc, on retrouve des 7 litres et des 14. Par défaut j'utilise toujours un 14 litres, les 7 litres seront très utiles, lorsque l'on a juste une chambre à réaliser, ou un mur d'une pièce seulement.



Aussi il existe des éco recharges, que nous appliquons dans le camion, afin de le protéger de la peinture. Cela permettra de changer de couleur sans faire de nettoyage, avec un seul camion, ou de ne pas nettoyer le camion en fin de travaux et de jeter l'éco recharge.

L'utilisation d'une grille dans un camion est anecdotique, étant donné la présence d'une grille moulée à l'intérieur du contenant qui suffit à graisser correctement son rouleau sur la parois.





J'utilise une grille directement dans un fût de peinture (minimum 10 litres), lorsque j'ai de très grandes surfaces à peindre avec la même peinture.

Ca peut être le cas d'une impression sur les murs.

En revanche, il faudra déplacer le fût à la main (à moins d'adapter un chariot à roulette pour cette utilisation).

Second soucis, même s'il existe bien des grilles pour rouleaux en 240cm de large elles passent très difficilement dans certains fûts, de plus le rouleau lui même de 240, n'est pas du tout adapté à un fût de peinture.


J'ai moi même réalisé un chariot pour les camions, à adapter selon la taille de votre contenant. Vous pouvez retrouver sa réalisation ainsi que les plans à télécharger en regardant cette vidéo. Cela permet de travailler sans devoir s'abaisser tout le temps pour faire suivre avec le pied son camion, selon l'avancée de la mise en peinture.








 






LA PERCHE ET SA PETITE SOEUR

Indispensable si vous ne voulez pas finir sur les rotules tous les soirs de chantiers ! La perche permet d'atteindre des hauteurs standards de murs et plafonds, mais aussi de soulager la pénibilité de travail dans des endroits étroits et donc fatiguants (comme les couloirs ou les wc)



J'utilise une perche dépliable, qui me permet d'atteindre des plafonds de 3m à 3m50 de haut, sans aucun problème. Si l'on utilise un escabeau de peintre, cette hauteur peut être amenée à plus de 4 m.

La technique de mise en peinture est simple, mais nécessite un petit temps d'adaptation, mais quand on voit l'énergie que l'on économise en utilisant cet outils, il faudrait être bête ou être un peintre du siècle dernier pour ne pas l'utiliser.




A cela s'ajoute la mini perche. Pas indispensable, puisque remplaçable par un manche à balais coupé à 1 m.

Je la trouve tellement indispensable qu'elle ne me quitte jamais. Elle permettra de réaliser des travaux de rouleaux, sans l'escabeau et dans des endroits très étroits, puisque la perche repliée fait une cinquantaine de centimètres.

Toutefois, dépliée, elle permet quand même d'atteindre des hauteurs de plafonds standards (2m50 de haut) sans se retrouver sur la pointe des pieds telle une danseuse étoile.







 

Conclusion.




Bien entendu, des outils, il y en a autant que de situations pensées par quelques génies (ou pas).

A cela aurait pu s'ajouter les taquets d'escaliers (ci-contre) ou bien encore les échafaudages, et bien d'autres outils très utiles, mais pas forcément indispensables pour débuter.

L'idée n'étant pas ici de réaliser une liste de liens affiliés comme beaucoup font sur le net, mais simplement de montrer aux débutants, le matériel idéal pour commencer sereinement la peinture et ne parler que d'outils testés par le Doc et présents dans sa camionnette.







Docteur Peinture® - Février 2022

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